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Botazoom, Botanique et Iconographie

Botazoom, Botanique et Iconographie

Ce blog est destiné aux curieux de botanique. En s’appuyant sur les photos que j’ai pu faire en voyage, et sur de l’iconographie ancienne, il rentre un peu dans les détails qui m’ont permis d’identifier une espèce, mais son contenu doit être considéré comme celui d’une botaniste amateur !

Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #Fleurs

En cette période où celui qui possède un jardin se sent privilégié, j’ai fait quelques photos dans mon bout de jardin printanier. Cet article vise aussi à montrer ce qui se passe quand la nature n’est pas trop contrariée par les tondeuses et le désherbage à outrance, et d’ailleurs ce n’est pas vraiment une volonté mais plus de la négligence depuis des années ! Maintenant l’herbe ayant trop poussé nous sommes obligés de passer un peu le Rotofil de temps en temps mais depuis l’été dernier et jusqu’en Avril, le jardin n’est pas entretenu, c’est à peine si j’ai ramassé les feuilles  tombées du chêne situé à proximité pour qu’elles n’étouffent pas trop mes Ficaires.

Notre bout de jardin n’est séparé d’un square que par une clôture couverte de lierre ; du fait de la proximité des arbres, il prend au printemps l’allure d’un sous-bois clair dans lequel avec le temps prospèrent des espèces vivaces prises aux alentours dans le même genre de milieu.

Le feuillage chamarré du Cyclamen à feuilles de lierre ou Cyclamen de Naples (Cyclamen hederifolium) occupe une petite zone dans laquelle j’ai implanté deux pieds de Corydales solides (Corydalis solida) qui peuple discrètement les talus en milieu ombragé le long de la vallée de la Sarthe.

 

 

 

Non loin du vrai Coucou (Primula officinalis) (ci-contre), la Primevère acaule (Primula acaulis) que j’avais apporté aussi s’est peut-être croisée avec un pied de Primula grandiflora de jardinerie dont je ne me souviens plus guère... ou bien c’est ce pied qui a dégénéré de sorte qu’au final j’ai maintenant tous les ans  un hybride délicatement coloré. 

La primevère acaule sauvage et l'hybride qui s'est invité à proximité.
La primevère acaule sauvage et l'hybride qui s'est invité à proximité.

La primevère acaule sauvage et l'hybride qui s'est invité à proximité.

L’Anémone blanda (Anemone blanda), une petite espèce vivace originaire de Grèce et d’Asie mineure qu’on trouve dans le rayon des bulbes en jardinerie, se plait bien dans ce milieu semi-ombragé, j’en ai de plus en plus chaque année, ci-dessous avec des Ficaires.

Refleurissant fidèlement chaque année en Mars-Avril mes Pulsatilla rubra sont ici cernées par ce qui résulte de ma négligence de jardinière: à droite des vieux pieds secs d’Orobanche du Lierre (Orobanche hederae), au fond du Géranium à Robert (Geranium robertianum) et à gauche l’Ésule ronde (Euphorbia peplus), une vraie mauvaise herbe des jardins !

Au pied du mur j’ai planté il y a longtemps un Géranium à grosses racines (Geranium macrorrhisum). L’espèce originale de ce petit géranium est rare et protégée dans le Midi mais très présente en godets dans les jardineries et rustique dans les jardins. Je le laisse se mélanger avec le Géranium à Robert.

Dans un pot, j’ai planté un petit rosier botanique dont la floraison jamais opulente dure très longtemps. Rosa chinensis ‘mutabilis’ fut nommée par Correvon d’après celles installées à Isola Bella sur le lac Majeur par le prince Borroméo mais retrouvée dans son milieu naturel depuis en Chine. Les fleurs d’un rose d’abord presque orangé deviennent pourpres en fin de floraison (voir au début de l'article).

Rosa chinensis 'mutabilis'

Rosa chinensis 'mutabilis'

J’ai aussi un beau rosier à grosses fleurs jaune crémeuses qui a prospéré contre toute attente car il est aussi planté dans un pot mais la racine a pénétré en pleine-terre par le trou du fond ! La belle jardinière ancienne (de famille) accueille thym et estragon.

Dans le platane voisin, un écureuil vient souvent faire son marché.

Un écureuil acrobate tôt le matin!
Un écureuil acrobate tôt le matin!

Un écureuil acrobate tôt le matin!

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #iconographie, #Botanique, #Arbustes, #voyages
Le frontispice de cet ouvrage de 1775

Le frontispice de cet ouvrage de 1775

Jean Baptiste Christ. Fusée-Aublet, né à Salon de Provence en 1720, reste connu des botanistes par son ouvrage précurseur sur la Flore de la Guyane : « Histoire des Plantes de la Guiane françoise », paru en 1775.

Cet ouvrage est abondamment illustré de planches gravées en taille-douce et il existe sur la toile plusieurs versions de ces planches scannées, certaines ‘brutes de décoffrage’, c’est-à-dire maculées de nombreuses taches, d’autres rendues plus lisibles par un toilettage informatique plus ou moins poussé. Ces nettoyages s’ils sont efficaces pour un botaniste ne rendent pas toujours hommage au travail des graveurs (auquel je suis moi très sensible car j’ai gravé autrefois) et j’ai eu envie d’en nettoyer quelques-unes à ma façon en repartant d’une version d’origine, l’idée étant de les mettre ensuite sur Wikimédia pour les rendre plus accessibles à tous. Il y a 400 gravures environ et ce travail sera très long si j’ai la patience de le mener à terme.

J’ai commencé par des plantes que j’avais vues en Guadeloupe, bien sûr, et il n’y en a pas tant que ça, la flore de la Guyane étant très riche et très particulière à ce territoire.

Fothergilla mirabilis, de nos jours Miconia mirabilis

Fothergilla mirabilis, de nos jours Miconia mirabilis

Trois mélastomacées que j’aime beaucoup figurent dans le livre d’Aublet : le Miconia mirabilis, le Miconia laevigata et Nepsera aquatica.

Les Miconia sont des arbustes que j’ai pu voir sur Basse-Terre. Dans son ouvrage Aublet qui voyait journellement des plantes encore inconnues les a nommées souvent pour la première fois et le nom leur est resté ou pas car des botanistes linnéens sont ensuite passés par là ! C’est ainsi que vous verrez comme légende des noms parfois différents de l’appellation actuelle. Ci-dessous Miconia mirabilis sur Basse-Terre.

 

Melastoma laevigata, de nos jours Miconia laevigata

Melastoma laevigata, de nos jours Miconia laevigata

Le texte d’Aublet associé à ces espèces n’est pas moins intéressant et très vivant; il figure en français et non en latin ; par exemple pour son Melastoma laevigata : « On emploie les feuilles écrasées de cette plante pour guérir les blessures occasionnées par la piqure des épines dont quelques poissons sont armés »

Les Miconia s’avèrent difficiles à différencier, les 18 espèces que compte ce genre sont très semblables ; les nervures sur les feuilles sont très typiques chez toutes les mélastomacées. J’espère bien ne pas faire d’erreur de détermination sur ces deux-là ! Ci-dessous Miconia laevigata sur Basse-Terre

 

Melastoma aquatica de nos jours Nepsera aquatica

Melastoma aquatica de nos jours Nepsera aquatica

Nepsera aquatica, fine et légère avec ses étamines pourpres pose moins de problème à déterminer ; elle se trouvait dans le sous-bois en montant vers les troisièmes chutes du Carbet, toujours sur Basse-Terre.

La difficulté pour les dessinateurs puis pour les graveurs est toujours de rendre la blancheur sur des zones très resserrées comme les faisceaux d’étamines des fleurs.

Et n’oublions pas que les dessinateurs de ces ouvrages souvent n’avaient pas eu de spécimens frais en main. Dessinateurs et graveurs pour ce livre ont œuvré en France et plusieurs années s’étaient écoulées entre l’observation et la réalisation des planches car Aublet n’est pas rentré en France aussitôt. Bernard de Jussieu a participé au travail final de description botanique et à la critique des dessins. Pour rester au plus près de la réalité, Aublet a piloté les dessinateurs se référant à ses souvenirs et à ses croquis car semble-t-il, il a pris des notes de terrain écrites et dessinées qui sont maintenant en Angleterre.

Il assure qu’il a cherché à combattre certaines dispositions naturelles des artistes : « Les Dessinateurs cherchant à faire des dessins agréables plutôt que corrects, et n’ayant pas l’habitude de dessiner les plantes dans le degré d’exactitude et de précision nécessaire pour la Botanique, j’ai été obligé de former un artiste à représenter toutes les parties des plantes, telles que la nature les montre à un botaniste ». Il s’agit selon toute vraisemblance de L.Fossier, dont j’échoue à trouver de plus amples renseignement que ce seul nom qui figure au coin bas gauche de la majorité des gravures : ‘Fossier del.’

Il reste que pour rendre en volume une planche d’herbier ce n’est pas une mince affaire!

Je vous parlerai des graveurs dans un prochain article.

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages

Laissez-moi, cette fois-ci vous parler du beau jardin du gîte où nous avons séjourné durant notre séjour en Guadeloupe; il s'appellait "Latentouasie", près de Capesterre Belle-Eau.

 

Au centre du jardin se dresse un arbre majestueux, une espèce introduite que j’ai vue à plusieurs reprises ailleurs dans l'ile pendant le séjour.

La silhouette de ce conifère, que je connais sous le nom de Pin de Norfolk (Araucaria heterophylla) est unique en son genre et très graphique. Cet Araucaria est bien différent de notre Désespoir des singes de la métropole (Araucaria araucana) qui lui, étant originaire de régions plus fraîches de l’Argentine et du Chili, a pu s’acclimater notamment en Normandie où de beaux et vieux individus se plaisent. Le Pin de Norfolk endémique du Nord de la Nouvelle-Zélande au climat subtropical doux ne supporte pas le gel ; il est à son aise en Guadeloupe mais je l’ai vu aussi dans le Sud du Portugal.

A gauche un 'présumé' jeune Palmier royal aux feuilles pennées et plumeuses...

A gauche un 'présumé' jeune Palmier royal aux feuilles pennées et plumeuses...

Le Pin de Norfolk domine ici le jardin, plus haut que les palmiers qui sont plus délicats à nommer bien que je pense qu’il s’y trouve au moins un exemplaire jeune, donc pas très haut, de Roystonea regia, le Palmier royal car il n’en manque pas dans les environs de Capesterre Belle-eau qui peut se vanter d’héberger la superbe allée Dumanoir bordée de Roystonea regia et de Roystonea oleracea.

Sur cette vue un peu en dessous de ce palmier  foisonne les grandes feuilles pennées du Palmier multipliant (Dypsis lutescens), très élégantes car brillantes et toujours arquées vers le sol. C’est un palmier originaire de Madagascar qui forme naturellement des grands bouquets. A droite quelques feuilles de bananier puis tout au fond et au milieu dépassent quelques feuilles d’un Arbre du voyageur (Ravenala madagascariensis).

 

 

 

 

Deux variétés d’Hibiscus étaient en fleurs qui attiraient les colibris, la Lanterne japonaise ou Hibiscus corail : Hibiscus schizopetalus.

 Plus classique  est Hibiscus x rosa sinensis, originaire d'Asie mais maintenant inconnu à l’état sauvage et dont la fleur ne dure pas plus de la journée.

 

Notre hôte qui entretient journellement ce jardin attire mon attention sur deux arbustes incontournables des Antilles : le Caféier et le Cacaoyer. Le Caféier est ici Coffea arabica ; j’ai eu la chance de voir et photographier là une belle floraison. Les fleurs ne durent que quelques heures et les fruits rouges étant présents en même temps cela produit un joli contraste.

Fruits et fleurs du Café cohabitent sur le même rameau

Fruits et fleurs du Café cohabitent sur le même rameau

Un Jardin créole

A ses côtés, en arrière plan sur la photo ci-dessus, un Cacaoyer (Theobroma cacao) montre ses grosses cabosses collées au tronc et à sa cime les jeunes feuilles sont d’une couleur très subtile beige rosé!

 

 

Les ondées qui sont fréquentes sur Basse-Terre tiennent souvent lieu d’arrosage dans ce jardin luxuriant. Ici  le Jasmin-café (Ervatamia divaricata) vient d’en recevoir une.

Autour de la piscine, des notes de couleur dans la verdure : un Heliconia plus fin que d'habitude, c’est le Balisier nain ou Zié a crab (Heliconia psittacorum).

Et sur la Canne d'eau ou Canne d’Inde (Costus spicatus) un petit Anoli qui peut-être en léchait le suc.

Et pour finir encore un habitant du jardin, un beau papillon venu se poser dans le bungalow pour la nuit et que j'ai eu tout le temps de photographier!

Il se nomme le Chinois vert, dommage qu'il ne se soit pas endormi sur une plante du jardin!

Merci à nos hôtes, Erwan et Karine pour ce beau séjour antillais! 

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages, #Botanique, #Arbres

C’est une côte sableuse pour l’essentiel qui présente des aspects variés.

Juste au Nord de Capesterre Belle Eau se trouve une belle plage de cartes postales, la plage de Roseau. Un large aménagement d’enrochements en épis a protégé le littoral de l’érosion en créant là une succession de petites criques. La plage assez large est parsemée de carbets très convoités et de palmiers, mais pas seulement !

D’autres espèces ponctuent cette plage comme par exemple  l’Amandier pays aux grandes feuilles (Terminalia catappa), une espèce non originaire de Guadeloupe, mais installée aux Antilles pour l’agrément et ensuite naturalisée.

Plus authentiques sont les Poiriers-pays (Tabebuia heterophylla), quelques  Mangles blancs (Laguncularia racemosa).

 

 

 

 

Puis,un bel arbre du rivage à la silhouette tourmentée, à feuilles pointues et petites grappes de fleurs crèmes produisant des fruits plats comme des pastilles, c'est le Bois de mèche (Avicennia germinans).

Le bois de mèche (Avicennia germinans)

Le bois de mèche (Avicennia germinans)

Le fond de la plage, au sable un peu gris, accueille deux sortes de pois très communs (famille des fabacées), un rose : le Pois sabre bord de mer (Canavalia rosea), et un jaune : c’est le Pwa zonbi ou pwa pijon (Vigna luteola).

 

De bonne heure, plage de Roseau

De bonne heure, plage de Roseau

La plage est agréable à fréquenter assez tôt le matin, c’est l’heure où des dames antillaises viennent se rafraichir en marchant dans l’eau coiffées de capelines, l’heure aussi où l’employé communal ratisse les sargasses échouées dans la nuit, l’heure enfin où les sternes royales se posent au bout des épis rocheux !

 

Les sternes royales ne sont pas très farouches.

Les sternes royales ne sont pas très farouches.

Culture de Colocasia esculenta, le Chou-chine

Culture de Colocasia esculenta, le Chou-chine

En arrière de la plage, une zone surbaissée est irriguée. Surement anciennement marécageuse, elle abrite une population de Chou-chine (Colocasia esculenta). Suivant les régions, il s’appelle Taro, Madère ou encore Songe ! C’est une aracée d’origine asiatique et africaine très implantée dans toute zone tropicale dont les tubercules sont surtout consommés cuits en légume. Les jeunes tiges et feuilles ne sont pas consommées crues ; mais leur emploi est important pour cuisiner par exemple le Calalou, une recette traditionnelle de soupe antillaise.

Dans l'illustration ci-dessous, sortie de l’herbier de Basilius Besler « Le Jardin d’Eichstätt » (1620), on peut juger que l’emploi de ce Colocasia esculenta ne date pas d’hier !

Bessler, B., Hortus Eystettensis, vol. 3: t. 348 (1620)

Bessler, B., Hortus Eystettensis, vol. 3: t. 348 (1620)

Revenons sur notre plage de Roseau ; si on continue la promenade vers le Nord, arrivant de ce fait au niveau du bourg de Sainte Marie, la plage s’amenuise, une falaise argileuse fragile la surmonte qui parfois se fissure et s’écroule sur la plage déchaussant puis emportant les arbres qui fixaient ce rivage. Ici, c'est un Poirier-pays (Tabebuia heterophylla).

Les tempêtes et surtout l’ouragan Maria en 2017 ont abîmé ce bout de côte qui était moins bien protégé.

 

Les dégâts de l'ouragan Maria en 2017 sont encore bien visibles.

Les dégâts de l'ouragan Maria en 2017 sont encore bien visibles.

 

 

 

 

Un peu plus au sud à Bananier le sable volcanique donne une plage de sable noir réputée comme un spot de surf. Cette côte aussi a souffert de Maria ; le restaurant d’où j’ai pris les photos a bien failli disparaître !

Ci-dessous, au fond on aperçoit Terre de Haut des Saintes.

A côté, le long du chemin littoral sur le talus d’argile qui accueille le soubassement de la terrasse du restaurant, j’ai découvert un arbuste bien local : l’Icaquier ou Zicaque (Chrysobalanus icaco).

Ses petites prunes à la surface vaguement marquée de facettes quand elles sont jeunes, sont bien rondes une fois mûres et comestibles, consommées en compote, confiture.

Les fleurs de l'Icaquier (Chrysobalanus icaco)

Les fleurs de l'Icaquier (Chrysobalanus icaco)

A bientôt, toujours en Guadeloupe, séjour du 24 Janvier au 9 Février 2020.

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages

J’ai fait de nombreuses balades autour du gîte où nous étions basés spécialement un circuit en montant en direction de la Soufrière qui est ici ennuagée ; c’était un secteur de cultures où alternaient les champs de canne à sucre, d’ananas et les bananeraies.

 

 

La flore adventice de la Canne à sucre en Guadeloupe compte environ 108 espèces parmi lesquelles des Poacées (Graminées) que j’ai un peu laissées de côté je l’avoue !

En tant que lianes volubiles, Merremia aegyptia, la Liane poilue, que vous connaissez déjà par le dernier article, le Pois z’oiseaux ou Ti pois (Rhynchosia minima) et Centrosema virginianum, ce drôle de pois (ci-dessous) qui se tient toujours à l’envers, sont les espèces les plus gênantes car elles risquent d’étouffer les Cannes.

 

Une fabacée qui grimpe dans les cannes, le Pois z'oiseaux: Rhynchosia minima

Une fabacée qui grimpe dans les cannes, le Pois z'oiseaux: Rhynchosia minima

 

 

 

 

Cette petite plante annuelle de la famille des Câpriers, Cleome rutidosperma (à gauche) ainsi que Calopogonium mucunoides (ci-dessous) une autre fabacée qui produit des bouquets de gousses rousses très poilues, préfèrent les sols ferralitiques de Basse-Terre. Sans être aussi envahissants leur présence demande à être surveillée.

 

Jacquemontia tamnifolia  (famille des Convolvulacées) est donnée comme possible adventice dans les cannes mais pour ma part je l’ai vue en lisière d’un champ d’ananas.

Un champ d'Ananas

Un champ d'Ananas

Christophe Colomb découvrit l’ananas en Guadeloupe et le rapporta en Europe. Sur le Domaine du Marquisat de Sainte-Marie, domaine de la distillerie Longueteau, j’ai pris une photo d’un Ananas particulier qui ne se trouve que sur Basse-Terre car il aime son sol volcanique. Cet ananas aurait, paraît-il, une très longue histoire vu qu’il aurait été rapporté par les Indiens Caraïbes : c’est l’ « Ananas bouteille » qui reste toujours assez vert. En voici un pied vu près de la distillerie.

L'Ananas bouteille de Basse-Terre

L'Ananas bouteille de Basse-Terre

Pour le plaisir, je vous poste aussi une tête d’Ananas en début de floraison prise dans le même quartier, mais je ne sais pas bien de quelle variété il s’agit !

 

 

 

 

Dans le champ d’ananas, j’ai trouvé comme adventice la ravissante Euphorbe à feuilles de Millepertuis (Euphorbe hypericifolia).

 

 

 

 

 

Pour animer un peu mon propos voici une petite bande de passereaux, il s’agit du Capucin damier (Lonchura punctulata) qui fréquentaient assidument les cultures vers Capesterre Belle Eau où nous étions basés.

Le Capucin damier fréquentant les cultures sur Basse-Terre.

Le Capucin damier fréquentant les cultures sur Basse-Terre.

A bientôt, toujours en Guadeloupe ( Séjour du 24 Janvier au 9 Février 2020)

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages
Ipomoea setifera, la Liane douce ou Manger-lapin

Ipomoea setifera, la Liane douce ou Manger-lapin

Parmi les plantes volubiles de la Guadeloupe, les Ipomées  et plus généralement les Convolvulacées tiennent une place importante. D’abord un peu perdue dans cette famille où les espèces se ressemblent, j’ai fini par me faire une idée plus précise en approchant ce sujet par rapport à la probabilité de trouver certaines espèces aux Antilles.

Certaines portent des noms communs créoles qui ne trompent pas sur leur présence commune dans les haies et autour des cultures. C’est le cas de la Liane douce ou Manger-lapin (Ipomoea setifera), une grande Ipomée rose dont les feuilles sont profondément cordées à la base. Ses boutons floraux fortement côtelés rassurent aussi sur la bonne détermination.

Ipomoea setifera, la Liane douce ou Manger-lapin

Ipomoea setifera, la Liane douce ou Manger-lapin

Mes promenades à pieds m’ont menée vers une case cernée de camions et engins de chantier abandonnés et recouverts de Liane à malingres ou Lyann a tonnèl (Merremia umbellata).

 

Merremia umbellata, la Liane à tonnelles

Merremia umbellata, la Liane à tonnelles

Les capsules de cette espèce sont belles à tous les stades de mûrissement !

 

Une autre de ces lianes est la Lyann pwèli ou Noyo (Merremia aegyptia) ; celle-ci est très facile à reconnaître car elle est couverte d’une longue pilosité dorée et ses feuilles sont palmées à cinq lobes bien distincts.

C’est une adventice des champs de Canne à sucre, mais elle est fréquente aussi dans les friches.

Merremia aegyptia, la liane poilue.

Merremia aegyptia, la liane poilue.

Egalement présente dans les champs de cannes on peut rencontrer une autre Ipomée, encore en créole un Mangé lapen (Ipomoea tiliacea) ; il n’est pas aisé de la reconnaître de la Patate douce (Ipomoea batatas) dont je pense avoir vu aussi des cultures au sol. Le cœur de la corolle pourpre foncé ne peut nous aider en l’occurrence car les deux espèces le possèdent. Cette Ipomoea tiliacea, fait d’ailleurs partie d’un groupe d’Ipomées qu’on classe  dans une série Batatas de tous les cousins ou parents de la Patate douce.

Je pense néanmoins que sur la photo ci-dessous, il s’agit bien d’Ipomoea tiliacea, donnée très commune en Guadeloupe.

Ipomoea tiliacea, un autre Manger-lapin.

Ipomoea tiliacea, un autre Manger-lapin.

Bien sûr beaucoup d’autres lianes existent dans des familles variées. Parce que je n’aurai peut-être pas l’occasion de vous montrer les deux espèces qui suivent qui ne s’intègrent pas dans un sujet que j’ai prévu, je vous les montre là.

D'abord une Sapindacée (famille fort peu connue des métropolitains), Cardiospermum halicacabum.

 

Cette ravissante Liane persil dont les fleurs sont très anodines développe ensuite de petits lampions à trois faces et malheur à moi, je n’ai pas pensé à en ouvrir un alors qu’ils contiennent de bien jolies graines bleu-nuit!

Enfin une très belle bignoniacée qu’on peut rencontrer en lisière des mangroves : la Liane à crabes (Cydista aequinoctialis).

Cydista aequinoctialis, la Liane à crabes.

Cydista aequinoctialis, la Liane à crabes.

A bientôt pour la suite de ce périple antillais!

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages

Sur la côte Est de Basse-Terre, toujours en Guadeloupe, on atteint Grand Etang par une petite route qui monte aux secondes chutes du Carbet. C’est une trouée dans la forêt dense et humide qui peuple toute la partie centrale de Basse-Terre avant d’atteindre le niveau supérieur de la « savane altimontaine » qui cerne les abords de la Soufrière.

Une trace, c’est-à-dire un sentier balisé, fait le tour de l’étang mais il faut bien dire qu’il est préférable d’avoir le pied sûr ou comme moi de s’assurer avec des bâtons car les racines des grands arbres à contreforts font un réseau enchevêtré en hauteur qui oblige à bien regarder où poser les pieds !

 

Entre ces racines j’ai trouvé de nombreuses plantules encore bien ancrées dans leurs noix très caractéristiques mais j’ai quand même eu du mal à les identifier ; ce sont de tout jeunes  Palétuviers jaunes (Symphonia globulifera). Ces arbres adultes sont très hauts et pas facile de bien voir leur feuillage ou leurs floraisons, ce qui est un peu frustrant… mais la fréquence de ces plantules au sol atteste de la forte présence des Palétuviers jaunes en ces lieux. 

Un étang de Basse-Terre

 

Sur la photo ci-dessus vous pouvez voir à droite le sentier et au milieu un point bleuté : c’est la Graine bleue (Psychotria urbaniana), une rubiacée que voici de plus près.

Un arbuste très commun dans ce milieu est le Bois Foufou (Palicourea crocea) une autre rubiacée qui met des points lumineux dans la verdure.

J’ai pu m’attarder aussi sur une plante commune un peu partout en Guadeloupe, c’est une mélastomacée : l’Herbe côtelette (Clidemia hirta) et là, en bordure de l’étang, les petites fleurs aux étamines si délicates étaient bien éclairées.

Du fait de la disposition de leurs nervures les mélastomacées se reconnaissent au premier coup d’œil mais pour affiner sa détermination, c’est ensuite moins facile ! (à part celle-ci qui est très poilue).

Une autre plante montrait une petite corolle jaune en cornet, elle n’est pas très commune, c’est une Gesneriacée endémique des Petites Antilles : Besleria filipes.

Dans le sous-bois beaucoup d’épiphytes se font concurrence ; l’une d’elles est très présente, appréciez déjà son nom : l’Aile à mouche ! Asplundia rigida possède une inflorescence qui rappelle un peu un Arum du fait de la présence d’un spadice entouré de plusieurs spathes mais elle appartient en fait à la famille des Cyclanthacées et non à la famille des Aracées.

Depuis l'affût la lisière de l'étang envahie de nombreuses plantes épiphytes

Depuis l'affût la lisière de l'étang envahie de nombreuses plantes épiphytes

Le Kio ou Héron vert

Le Kio ou Héron vert

Un observatoire a été aménagé accessible par un ponton sur pilotis et de chaque côté on peut regarder les plantes épiphytes installées sur des branches basses. Avec un peu de chance et de patience dans l’affût nous avons observé de tout près le Héron vert qui s’activait sur des bois flottants scrutant les profondeurs de l’eau.

 

Au retour j’ai eu la chance de surprendre un Colibri madère en train de faire sa toilette !

Au retour j’ai eu la chance de surprendre un Colibri madère en train de faire sa toilette !

A bientôt! toujours en Guadeloupe!

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #voyages

Me voici de retour après un silence assez long, car nous avons passé trois semaines en Guadeloupe. Il y aurait tant à dire et à montrer que je ne sais trop par quoi commencer ! J’ai pensé commencer par le compte-rendu d’une journée passée sur Terre de Bas des Saintes. Il faudrait bien sûr, y passer plus de temps pour en faire le tour et cela ne sera qu’un aperçu ! En Guadeloupe j’ai pris des tonnes de photos de plantes et pour certaines je me pose bien des questions qui resteront peut-être longtemps sans réponse !

Partant de Trois Rivières au Sud de Basse-Terre, nous arrivons au port de Terre de Bas, que voici, d’où la route monte ensuite droit jusqu’à Grande Anse, bordée tout du long de maisonnettes créoles et de jardins fleuris.

Au passage, un arbre couvert de pommettes jaune-pâle côtelées m’a intriguée, c’est le Girembellier (Phyllanthus acidus) et les fruits sont les surelles qui peuvent être confites et utilisées pour un ti-punch spécial ou simplement consommées crues, mais la pulpe est très acide.

Le long de la route une petite zone marécageuse abritait des arbres à très larges contreforts plongeant dans l’eau noire, c’est Annona glabra, le Cachiman-cochon. La pulpe de cette annone a surtout l’air de servir d’appâts pour la pêche.

Au retour j’ai contourné ce bout de marais par une allée, et une belle zone de Dartrier (Senna alata) avec les longues gousses entrouvertes fermait le marais, et j’y ai débusqué un gros iguane.

Un peu plus haut, j’arrive sous des arbres où chèvres et kabrits sont attachés.

Les arbres sont des mimosacés très piquants, à petites boules jaune-vif et à gousses en chapelets plats, c’est pour les antillais l’Acacia de Cayenne (Acacia nilotica).

Juste derrière, j’ai eu le plaisir de revoir un beau Courbaril (Hymenaea courbaril), couvert de ses spectaculaires grosses gousses à l’allure de portefeuilles en vieux cuir. Elles mesurent bien 12 cm de long sur 7 ou 8 cm de large. Le Courbaril dans la forêt amazonienne est une essence de la canopée, il est plus modeste en Guadeloupe !

 

A Grande-Anse, une belle plage fait une grande courbe

Puis un sentier côtier prend ensuite vers le Nord ; c’est la Trace des Falaises dont nous n’avons parcouru qu’un petit morceau.

Le sentier serpente entre les Mancenilliers (Hippomane mancinella), ces arbres sont presque tous signalés de grosses croix rouges peintes sur leur tronc car leur sève est extrêmement toxique et les petites pommes à belle allure et qui sentent bon sont mortelles. Les Antillais savent tous qu’il ne faut surtout pas s’abriter dessous en cas de pluie ou même faire la sieste sous son ombrage !

Le long du sentier j’ai vu un arbuste à fleurs en hélices et dont les fruits s’avèrent assez étonnants quand ils s’ouvrent : c’est le Bois-lait (Tabernaemontana citrifolia), endémique des Petites Antilles.

J’ai fait ensuite la connaissance du Liseron-savane (Jacquemontia penthanta) un ravissant petit liseron grimpant à fleurs  bleu azur.

Puis je me suis interrogée après coup sur un arbuste assez nu faisant au bout de ses rameaux des étoiles de fines feuilles longues et pointues et portant des longues gousses et c’était en fait le Frangipanier (Plumeria alba) mais sans fleurs, j’étais perdue !

Avant de retrouver le bateau, je suis montée sur un sentier dominant le port et là j’ai trouvé cet arbuste donnant des cerises bien rouges : c’est Malpighia linearis, le Bois Royal, dont les fruits sont comestibles et probablement riches en vitamines C tout comme une espèce très proche, plus volontiers cultivée pour ça, la Cerise antillaise ou « Acerola » (Malpighia glabra).

Retour sur Basse-Terre, la Soufrière est dans les nuages!

Retour sur Basse-Terre, la Soufrière est dans les nuages!

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #Arbres

Le Calocèdre ou Cèdre à encens ou Cèdre blanc ou encore Libocèdre (Calocedrus decurrens) n’a rien à voir avec un Cèdre : c’est bien un conifère mais de la famille des Cyprès (Cupressacées), un de ces arbres géants de la côte Ouest des Etats-Unis, qui fut introduit en Europe vers 1853. Il figure maintenant dans beaucoup d’anciens parcs conçus au siècle dernier. De vieux Calocèdres peut-être centenaires sont ainsi présents dans le centre-ville du Mans, j’en ai compté 7 ou 8 aux alentours du Jardin des Plantes. J’ai pris le tour de taille de celui qui figure à l’entrée de la roseraie de notre Jardin des Plantes du Mans, sans doute le plus ancien. A une hauteur d’1m 30, comme il se doit, sa circonférence est de 3m 20. Il se trouve ici en compagnie de congénères américains : de grands exemplaires de Séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens).

Originaire de la Californie jusqu’au Nord de l’Oregon, le Cèdre à encens peut y vivre plus de 500 ans et dépasser une hauteur de 60 mètres. Dans le célèbre Parc de Yosemite, au cœur de la Sierra Nevada, il pousse souvent en mélange avec le Pin Ponderosa (Pinus ponderosa) et le Douglas (Pseudotsuga menziensii).

Le calocèdre du Quinconce des Jacobins, sans doute moins vieux...
Le calocèdre du Quinconce des Jacobins, sans doute moins vieux...

Le calocèdre du Quinconce des Jacobins, sans doute moins vieux...

 

 

A Paris, au Jardin des Plantes, en tête des pelouses faisant face à la grande galerie de l’évolution du MNHN, on peut s’approcher de sujets jeunes et bien observer les rameaux ainsi que les cônes à hauteur des yeux (photos prises en automne). Les cônes fructifères murs s’ouvrent largement tels des becs de canards, ils contiennent 4 graines ailées autour d’une langue centrale. Les rameaux se présentent aplatis sur un plan et se différencient des thuyas car les petites feuilles squamifères adhèrent sur une plus grande longueur au rameau. Ici, on voit aussi les chatons mâles au bout des rameaux comme de petites massues jaunes pointillées de vert.

 

« The Silva of North-America » par C.S. Sargent (vol10)

« The Silva of North-America » par C.S. Sargent (vol10)

 

 

 

 

La silhouette d’abord bien pyramidale puis fuselée adopte avec l’âge une cime plus irrégulière et le tronc se dénudant des branches basses devient plus visible. Les vieux Calocèdres attirent l’œil sur l’écorce de leur tronc qui est spectaculaire : de profondes fissures verticales dévoilent l’épaisseur de l’écorce qui peut atteindre 15 cm chez les très vieux individus.

 

 

 

 

Les branches restent peu épaisses, elles sortent souvent droit du tronc puis se recourbent vers le ciel en formant des crochets et l’écorce revêt là une allure plus écailleuse.

 

Outre les nombreuses utilisations de « l’Incense Cedar » en menuiserie car son bois est assez imputrescible, et l’utilisation très commune outre-Atlantique pour les crayons, car il se taille facilement, il est comme son nom l’indique, très odoriférant et inflammable. Les Indiens l’utilisaient pour purifier la maison. Branches et brindilles étaient brûlées notamment dans des « Huttes de sudation ». Les énergies négatives sont censées s’échapper en adhérant à la fumée qui porte aussi les prières : en somme la fumée odorante crée un pont entre terre et ciel…

Il reste à dire que ce Calocèdre n’est plus simplement un arbre d’ornement en Europe car il est introduit en peuplements expérimentaux sur des terrains calcaires du Midi de la France où on a constaté une bonne résistance à la sécheresse semblant due à sa capacité d’utiliser la rosée pour s’hydrater.

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Publié le par Claire Felloni
Publié dans : #Fleurs, #Botanique, #iconographie

En ce début d’année 2020 où certains d’entre vous ont peut-être un pot d’Amaryllis au chaud devant la fenêtre, permettez-moi bien sûr d’abord de vous souhaiter une Très Bonne Année à venir avec cette photo d’Amaryllis Belladonna !

En Septembre dans un jardin du Cotentin

En Septembre dans un jardin du Cotentin

On l’appelle parfois le Lis de Jersey ; c’est plaisant… pourtant il vaudrait mieux éviter de lui donner ce nom : il y a déjà suffisamment de confusions historiques de nomenclature autour de cet Amaryllis ! Le Lis de Jersey, ou Lis de Guernesey correspond avant tout à deux espèces de Nérines (Nerine sarniensis et Nerine bowdenii)  de taille plus modeste que notre Amaryllis belladonna mais venant également en pleine terre sous les climats doux et originaires aussi du Cap de Bonne Espérance.

L’Amaryllis Belladonne (c’est le nom commun qu’a choisi Pierre-Joseph Redouté dans  "Les Liliacées" est le seul véritable Amaryllis qu’il ne faut pas confondre avec les « Amaryllis » d’intérieur qui sont en fait des Hippeastrum. Redouté en fait d’ailleurs la remarque dans le texte joint à la gravure qu’il en donne, précisant que l’Amaryllis Belladonne est doté d’une spathe portant de 3 à 10 fleurs et que les feuilles sont mortes avant la naissance des fleurs ; puis que les fleurs sont pédonculées, d’un rose clair, en forme d’entonnoir à tube court et large.

 

La différence est donc notable avec les Hippeastrum, plus pauvres en fleurs, dont les feuilles sont présentes (même courtes) durant la floraison, de plus les fleurs sont presque sessiles et plutôt rouges que roses, sans compter que depuis le siècle de Redouté on sait bien maintenant que les Hippeastrum sont d’origine américaine et beaucoup moins rustique que notre sud-africain, l’Amaryllis belladonna.

La confusion était d’autant plus présente que les Hippeastrum ne portaient pas encore ce nom. Dans « Les Liliacées » il est question d’Amaryllis equestris (ci-dessus) et d’Amaryllis brasiliensis pour une seule espèce reconnue actuellement: le Lis de la Barbade soit Hippeastrum puniceum (Lam.)Voss. ; puis d’Amaryllis reginae (ci-dessous) pour le Lis mexicain soit Hippeastrum reginae (L.) Herb. On comprend qu’il était facile de se tromper surtout que notre Amaryllis Belladonne capable pourtant de venir en pleine terre en fin d’été début d’automne était depuis longtemps cultivé comme plante d’intérieur en Italie, ce qui a d’ailleurs donné son nom de belladonna.

 

Un beau bouquet d'Amaryllis belladonna. Cliquez dessus!

Un beau bouquet d'Amaryllis belladonna. Cliquez dessus!

Mes photos ont été prises en Septembre dans un jardin privé du Cotentin, puis dans le jardin exotique de l’Ile de Tatihou à St Vaast la Hougue. Les tiges violines jaillissent du sol et sont pleines et solides pour soutenir un beau bouquet floral. La couleur rose semble d’une nuance assez différente de celle de la première gravure dans cet article (de PJ.Redouté) et même de l’image plus tardive issue de la Flore des serres et des Jardins de l’Europe de Van Houtte (ci-dessous); mais il faut savoir que ce n’est que récemment qu’existent des pigments de couleur capables de restituer une nuance de rose aussi fraîche !

 

En fait maintenant la confusion qui serait encore possible viendrait d’Asie! Il s’y trouve un Lis de la Résurrection (Lycoris squamigera Maxim.), cultivé pour l’ornement depuis des siècles en Chine, Corée. Celui-là vient également sans feuilles mais il est un peu plus petit et plus précoce (Aout plutôt que Septembre). Le voici sur une gravure du Botanical Magazine :

 

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