Parmi les plantes volubiles de la Guadeloupe, les Ipomées et plus généralement les Convolvulacées tiennent une place importante. D’abord un peu perdue dans cette famille où les espèces se ressemblent, j’ai fini par me faire une idée plus précise en approchant ce sujet par rapport à la probabilité de trouver certaines espèces aux Antilles.
Certaines portent des noms communs créoles qui ne trompent pas sur leur présence commune dans les haies et autour des cultures. C’est le cas de la Liane douce ou Manger-lapin (Ipomoea setifera), une grande Ipomée rose dont les feuilles sont profondément cordées à la base. Ses boutons floraux fortement côtelés rassurent aussi sur la bonne détermination.
Mes promenades à pieds m’ont menée vers une case cernée de camions et engins de chantier abandonnés et recouverts de Liane à malingres ou Lyann a tonnèl (Merremia umbellata).
Les capsules de cette espèce sont belles à tous les stades de mûrissement !
Une autre de ces lianes est la Lyann pwèli ou Noyo (Merremia aegyptia) ; celle-ci est très facile à reconnaître car elle est couverte d’une longue pilosité dorée et ses feuilles sont palmées à cinq lobes bien distincts.
C’est une adventice des champs de Canne à sucre, mais elle est fréquente aussi dans les friches.
Egalement présente dans les champs de cannes on peut rencontrer une autre Ipomée, encore en créole un Mangé lapen (Ipomoea tiliacea) ; il n’est pas aisé de la reconnaître de la Patate douce (Ipomoea batatas) dont je pense avoir vu aussi des cultures au sol. Le cœur de la corolle pourpre foncé ne peut nous aider en l’occurrence car les deux espèces le possèdent. Cette Ipomoea tiliacea, fait d’ailleurs partie d’un groupe d’Ipomées qu’on classe dans une série Batatas de tous les cousins ou parents de la Patate douce.
Je pense néanmoins que sur la photo ci-dessous, il s’agit bien d’Ipomoea tiliacea, donnée très commune en Guadeloupe.
Bien sûr beaucoup d’autres lianes existent dans des familles variées. Parce que je n’aurai peut-être pas l’occasion de vous montrer les deux espèces qui suivent qui ne s’intègrent pas dans un sujet que j’ai prévu, je vous les montre là.
D'abord une Sapindacée (famille fort peu connue des métropolitains), Cardiospermum halicacabum.
Cette ravissante Liane persil dont les fleurs sont très anodines développe ensuite de petits lampions à trois faces et malheur à moi, je n’ai pas pensé à en ouvrir un alors qu’ils contiennent de bien jolies graines bleu-nuit!
Enfin une très belle bignoniacée qu’on peut rencontrer en lisière des mangroves : la Liane à crabes (Cydista aequinoctialis).
A bientôt pour la suite de ce périple antillais!